Caroline jeudi 18/10
L'une de nos plus belles journée en Guinée est dimanche l'ascension du mont Leclerc, l'un des monts de la chaine des Monts Nimba. Cette chaine constitue une frontière naturelle entre la Guinée, la Cote d'Ivoire et le Libéria. Classée réserve naturelle pour la faune et la flore, le sol est aussi malheureusement très riche de minerais, notamment en fer. Et donc très convoité pour l'exploitation minière...
Nous dormons chez notre guide, dans sa chambre! le lit est immense, et prend tout ta pièce. On peine à circuler autour, car des sacs, valises et coffres s'accumulent le long des murs. Les fenêtres sont constamment fermées, pas de moustiquaire ici. Le lit est surmonté d'une tablette où sont posés tous les papiers importants et 1 ou 2 livres. la chambre donne sur une salle de bain avec lavabo, toilette et douche mais il n'y pas d'eau courante! on nous apporte des seaux d'eau de la pompe. Les enfants dorment sur un grand matelas avec moustiquaire, dans une sorte dans la pièce d'à coté, qui ressemble à une pièce de stockage. Le salon est composé de 2 énormes canapés et fauteuils blancs, bien usés déjà. On devine une TV derrière un napperon, au mur. La salle à manger est aussi un entrepôt, avec une table dans un coin, des casseroles, des plats sales et du sel. C'est un peu étonnant, nous n'avons jamais vu aucun volet ouvert!
Départ à 6h du matin, dès le lever du soleil, les enfants sont biens réveillés et excités, nous les avons bien "briefés". Le brouillard fait complètement disparaitre le mont ce matin. Petit café ou thé rapide et nous voilà en voiture, le long de la piste qui nous rappelle les routes du Libéria. Nous prenons au passage "un jeune" qui doit bien avoir nos âges! Un arbre tombé sur la piste nous oblige à continuer à pieds.
Nous débutons la marche d'approche dans la foret, sur un discret sentier qui serpente entre les lianes, troncs et termitières. Puis nous arrivons dans une prairie lumineuse et marécageuse, de hautes herbes nous chatouillent jusqu'aux narines! au début, nous essayons de ne pas trop mouiller nos chaussures légères, mais peine perdu, nous avons tous les pieds trempés. A nouveau petite zone de foret puis une prairie plus sèche. Notre sommet se cache toujours dans les nuages, on le devine par instants très fugaces. le début de la montée est très glissante, avec une boue rouge, nous sommes obligés de nous accrocher aux lianes et ce que l'on trouve pour ne pas déraper! "c'est l'aventure" dit Thaïs, ravie de cette partie de glissades et de rires. Notre guide souhaite en rester là à cause de soucis de santé, et nous poursuivons avec "le jeune". Il nous attend. En effet, nous attaquons droit dans la pente, nous sommes contraints de nous tirer sur les touffes d'herbes pour ne pas déraper, c'est physique! On a l'impression que le sentier n'est pas tracé, tellement ça glisse. Mais ça monte sec! Thaïs rigole un peu moins déjà. Un replat, ouf. le sentier continue moins abrupte et mieux tracé. On donne des encas exotiques, mangues et ananas séchés délicieux, cacahuètes caramélisées achetées exprès. Ca motive bien les troupes, mais nous portons Malo quand même... ce sont surtout les fameuses histoires de papa qui font diversions!
Maxine vendredi 13/10/2023 N'zérékoré
Ce matin, nous travaillons pendant que Malo dort... jusqu'à 10h. La connexion est instable et elle me complique le travail car tout mon CNED est numérique. Puis nous partons manger dehors car nous ne pouvons pas cuisiner dans notre chambre à l'évêché. Papa nous retrouve après avoir déposé la voiture au garage (panne d'essuie glace et du pont). En route vers la piscine d'un hôtel, à pieds donc. Au bout d'un certain temps, nous trouvons un magasin de gros qui vend du lait en poudre non sucré. Nous repartons avec 6 boites de 2,5kg! Le marchand propose de nous livrer, puis finalement nous emmène tous à la piscine avec les boites. Je suis très contente car c'est encore un peu loin, je suis fatiguée et j'ai chaud.
La piscine est en forme de huit et tout en mosaïque, c'est original. De grosses enceintes avec le son au maximum nous crient dans les oreilles de musique pop. Je m'amuse beaucoup dans l'eau qui est à température parfaite. Nous en profitons pendant 2h, sauf Malo qui est complètement décalé depuis ce matin.
Quand nous sortons, nous sommes épuisés, et toujours pas de voiture réparée. Alors, exceptionnellement, nous décidons de prendre la moto! Le gérant de la piscine nous aide à en trouver 2 pour nous 6, les 2 conducteurs et les 6 boites de lait (dans un carton). Nous montons finalement à 5 sur l'une, et 3 sur l'autre avec le lait. Papa n'est pas rassuré, son conducteur roule vite au milieu des voitures... mais tout finit bien!
Maxine jeudi 12/10
Nous quittons Seredou vers N'zerekore(se dit N-zérékoré) en voiture.
La route est bien goudronnée, mais avec des trous profonds un peu partout... Lors des traversées de villages, nous sautons sur les "dos d'âne" construits par les villageois pour faire ralentir les véhicules. Ca fonctionne très bien!
Arrivés à destination, nous allons au grand marché du mercredi. Chaque marchand a un petit étal coloré de choses très variées: chaussettes, tissus multicolores, petits tas de légumes, grands bassines de graines, ... La circulation du marché ne nous avait pas manqué à Foya! Dans le marché, nous achetons ce que nous ne trouvons pas à Foya: de la moutarde, de gros paquets de lessive, de boites d'ovaltine (poudre à mélanger au lait le matin) en métal, du vinaigre, de la margarine, du lait en poudre et de la semoule.
Au coin d'une rue, nous découvrons une boulangerie avec des pains au chocolats dans la vitrine! Nous discutons un peu avec une marchande qui nous indique un magasin pour occidentaux. Nous sommes stupéfaits d'y trouver: des boites de café soluble, de la vache qui rit, des yaourts, des chips de Pomme de terre, de l'huile d'Olive, du thon, des princes au chocolat. Et beaucoup d'autres choses. Dans le magasin, maman découvre un petit chaton trop mignon et nous l'avons même caressé! Déjeuner de grands beignets triangulaires fourrés poulet, du riz fris aux aubergines. Ca nous change!
Sur le chemin du retour, nous nous perdons dans le marché couvert. Je suis complètement désorientée et j'ai beaucoup trop chaud.