Vie quotidienne: notre logement, nos relations

 Notre logement

Caroline- Nous sommes logés dans une maison, tout proche de celle des pères de la SMA qui gèrent le centre. Un jardin nous sépare de la maison commune à la directrice du centre de santé (Nancy, libérienne) et à la Laïque missionnaire (Alessandra, portugaise). C'est grand! 4 chambres, Jules et Malo partagent la leur, une pièce à vivre avec salon et salle à manger et une cuisine, un sellier. Les fenêtres n'ont pas de vitre, mais des volets intérieurs et surtout des moustiquaires. Pour prendre le frais, nous nous mettons dans la véranda, entièrement entourée de moustiquaires neuves (merci Bruno!). La maison comprend 3 salles de bain, mais l'eau courante est rare... et non potable. Quand le soleil est suffisant, les panneaux solaires sur notre toit alimentent une pompe dans la nappe phréatique. Le débit est très faible, en réalité il faut aller chercher l'eau à la pompe à 300m. On remplit donc de grandes poubelles en plastique coloré et l'on se lave avec un petit seau. Malo adore!

Il faut dire que les panneaux alimentent en électricité les 3 maisons...c'est parfois un peu limite les jours gris! On s'habitue et on éteint souvent le frigo.

Heureusement, nous avons vite trouvé une gentille femme pour faire des lessives et du ménage, Agnès. Et aussi Madeleine, guinéenne qui s'occupe des repas et du ménage chez les pères. Elle partage pour nous donner un repas à midi et nous aiguille pour tous les bons plans.




Thaïs - Papa et maman travaillent beaucoup, et il n'y a pas de machine à laver, peu d'électricité et quasi pas d'eau courante... du coup Agnès vient nous aider pour la lessive et le ménage. Un après midi, Agnès est arrivée avec un oiseau attaché avec une ficelle à la patte. Elle nous l'a donné comme un jeu, mais papa l'a relâché L'oiseau était rouge, je l'ai trouvé joli, mais il semblait apeuré. Nous étions très surpris, et gêné de risquer de vexer Agnès en le relâchant.


La vie sur place:

Caroline -La nuit tombe quasi toute l'année vers 18h30, et le jour se lève vers 6h30. La vie est décalée un peu plus tôt: l'école dure de 8 à 13h et mon travail de à 8h à 16h environ. On est réveillé tôt avec les coqs -très en forme ici- et l'écho de la messe de 6h et ses chants très rythmés. Alors on se couche plus tôt aussi!

Nos relations avec les locaux: A une semaine de notre arrivée, nous sommes un peu moins dévisagés à l'extérieur. Sauf si l'on s'arrête trop longtemps au marché... Jules s'est faits des amis pour pêcher, Thaïs a été invitée pour jouer. Malo est très chahuté, il est encore un peu craintif, même si tout le monde l'a repéré et connait son prénom!



Ici, la place dans la fratrie est très importante, c'est l'une des premières questions que l'on pose. Le prénom en dépend: "Siaah" est la fille ainée, "Kumba" la 2e fille. "Saah" est l'ainé des garçons et "Tamba" le cadet.

Le dialecte local est le Kissi, avec des tons difficiles pour nous, français! "balikaa" signifie "merci", et "anilou kéléé" bonjour". Comme le pays n'a jamais été colonisé, on n'est pas trop sollicité pour donner de l'argent ou pour acheter leurs productions. Et les prix sont les mêmes que les autochtones, pas besoin de négocier à chaque fois. Ils ont le contact très facile, le long du chemin pour aller travailler, je suis souvent abordée pour discuter un peu jusqu'à ce que nos chemins se séparent. La langue de l'anglais facilite aussi la communication. Même si lors de mes consultations, un traducteur est souvent nécessaire... autant pour leur accent en anglais que pour le kissi!






Ecrit par Bruno: anecdotes

  Une montagne de sable L’idée me semblait plutôt intéressante. Les villages autour du centre de santé souhaite se mobiliser pour nous aide...