La DCC nous propose de réfléchir à notre retour...
Nous ne resterons pas une 2e année car les conditions sont trop difficiles pour nos enfants. Mais sur le plan de nos mission respectives, une 2e année serait très pertinente pour mener à bien tous nos projets et idées!
Nous quitterons donc le Libéria le samedi 6 juillet, très tôt le matin à 3h. Mais quitte à faire une escale à Casablanca au Maroc, nous allons en profiter. Casablanca et quelques jours au bord de la mer à Safi feront découvrir aux enfants un autre visage de l'Afrique, le Maghreb.
Puis retour à Lyon le samedi 13 juillet, sans maison avant le 1er aout, on est en cours d'organisation pour voir un maximum nos familles respectives et amis.
Les enfants sont ravis de cette date de fin, même si Jules (quasi 7 ans) nous a demandé si on revenait au Libéria après les vacances en France! Il continue d'aller à l'école, il est attaché à son professeur et je pense que c'est réciproque. Il nous récite ses leçons d'anglais, rabâchées par cœur en classe. Un élève de sa classe "Prince" vient régulièrement jouer dans notre maison, il adore les voitures de Malo. Il est l'un des seuls enfants libériens que l'on autorise à rentrer... c'est pas toujours facile pour les autres. Mais sinon nous serions envahi toute la journée (et la nuit).
Ma mission au centre de santé piétine un peu. J'ai rédigé des protocoles selon les guidelines locaux, WHO et MSF. Mais les faire valider par l'infirmier en chef et la responsable des urgences et hospitalisations a pris plus d'un mois. Je voulais attendre ça pour débuter mon cycle de cours officiels... qui viennent de commencer fin avril. Le rythme de 2/semaine est difficile à tenir en raison d'absences intempestives et de surcharge de travail. Je pense quand même y arriver avant de partir!
Le volet dénutrition de l'enfant progresse lentement. J'aimerais aller visiter un centre avec un programme de nutrition pour avoir des idées et voir comment ils font sans rien... Et aller avec les acteurs de prévention locaux (sorte de PMI), appelé "community workers". la semaine prochaine si les infirmiers sont là tous les 2. J'ai du mal ) motiver les équipes encore.
La Mission de Bruno progresse bien, au prix de journées intenses. Les constructions sont bien avancées, mais la compétence des artisans est très variable. Bruno doit tout vérifier, voir casser et faire refaire et tenir tête à certains! La façon de fonctionner est très différente de la France. Ils sont toujours disponibles. Et se rémunèrent sur un % des matériaux, ce que Bruno n'a finalement pas choisi de faire. Bref une négociation permanente, mais un résultat très correct.
