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Piste vers le Fouta Djalon

Notre voisine en France est guinéenne, elle nous avait invité chez elle à Labé, au cœur du Fouta Djalon. Nous avions répondu poliment, sans imaginer vraiment y aller car c'est bien loin de Foya. Mais voici que l'occasion se présente! Elle n'est pas encore sur place en Guinée, mais son frère nous accueille. La perspective de vivre quelques jours dans une famille guinéenne nous tente beaucoup.

Le plus logique en km pour nous rendre de la plage de Bel-Air jusqu'à Labé est de prendre la piste. Et nous voilà dans de magnifiques paysages, sur une terre rouge, des arbres très verts et des villages typiques. Nous quittons l'ethnie Soussou pour nous rendre des les Peuls, nomades et éleveurs. On ne nous appelle plus "fouté", homme blanc mais "porto". L'architecture des villages change, apparaissent des cases rondes, couverte de paille et des barrières partout pour protéger les cultures du bétail. Le relief laisse fondre les plans de montagne dans la brume matinale ou au coucher du soleil.


des chèvres et vaches sont partout! voici un abris typique pour les chèvres

La piste n'est pas trop mauvaise au début: merci les chinois pour l'exploitation des mines de bauxite surtout. Mais elle s'arrête soudain pour laisser place à des cailloux grossiers, nous sommes ballotés dans tous les sens. 

A l'arrivée à Télimélé après environ 200km, la voiture montre à nouveau des signes de fatigue... et nous sommes contraint de rester une journée à Télimélé pour aller au garage. Les enfants en profitent pour avancer dans le travail scolaire via le CNED.


La deuxième partie vers Labé est moins abimée et tout aussi jolie. Nuits dans le magnifique village de Aïnguel, au bord d'une rivière qui serpente entre les rochers. Cuisine au feu de bois, toilette au sceau dans une mini cahute carrelée, très typique.



les peuls accorde de l'importante à l'esthétique de l'habitat: ils décorent les cases



Maxine mercredi 15 nov 

Aujourd'hui, nous quittons Pita (une petite ville du Fouta-djallon) en direction de Dalaba en passant par la chute de Ditin. Nous empruntons une piste qui "bouge" beaucoup et je suis un peu malade.

Dans une grande plaine, nous apercevons une centaine d'oiseaux dans le ciel, ce sont des vautours!

Pendant que Papa et Maman parlent avec des villageois pour négocier un guide, je vois une branche qui bouge et un petit singe en sort! Je suis très étonnée d'en voir un. Il saute de branche en branche puis disparait dans la forêt. Il était très agile avec ses 4 pattes et sa queue.

La chute est très haute et étroite, elle est impressionnante! Maman se baigne, mais moi j'ai trop froid avec les gouttelettes et le souffle de la cascade. J'ai un peu peur que la falaise me tombe sur la tête. Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons pour pique-niquer au bord de la rivière. L'endroit est très beau, sauvage et désert.

Dans la voiture au retour, nous descendons car le chemin se rétrécit et nous n'osons pas passer sur un petit pont. Soudain, j'aperçois un autre singe, puis un second. La même race de singe, noirs avec la tête blanche. J'observe mieux et demande à mes frères et sœur de se taire, je vois une maman avec son petit sur le dos, 2 autres singes et encore 3 petits singes! Ils sont différents des 1ers. Une moto arrive et les fait tous fuir, nous reprenons notre route.

                            la photo de singe que j'ai trouvée sur internet qui ressemble le plus à ceux que j'ai vu